
Saleté d’hiver ! Une bronchite carabinée m’avait mise « hors-service » au jardin pendant quelque temps. Le moment était bien « choisi » car suite à une petite vaguelette de froid les forces vitales étaient au plus bas dans le monde végétal et animal.
Mais avec le retour de jours ensoleillés, la sève monte, les forces reviennent et l’envie de jardiner devient irrésistible. Et puis on peut commencer par semer à l’intérieur bien au chaud et à l’abris du vent toujours glacial.
Très vite, quand on commence à jardiner un peu sérieusement, on se met à rêver d’une serre. Qui, d’ailleurs, n’aimerait pas avoir une serre, lieu onirique, chaud, aux odeurs de terreau et où les plantes se multiplient comme par magie ? « Construire une serre » figure donc tout en haut de notre liste de projets, mais en attendant c’est dans la maison et devant une grande baie vitrée que j’élève mes plantes.
Ma première séance de semis a eu lieu au mois de janvier avec les pois de senteur. A ma deuxième, fin février, c’était au tour des tomates. Mais c’est au mois de mars que les choses sérieuses commencent avec les semis des fleurs.A cette époque, nous mangeons quantités de viennoiseries de supermarchés. C’est peut-être contre nos convictions mais ça fait le bonheur des enfants, et surtout je récupère les contenants qui font de parfaites mini-serres.
Afin d’économiser le terreau spécial semis qui contient de la vermiculite pour une meilleure levée, je mets d’abord une couche de terreau lambda que je recouvre avec le plus fin. Pour ne pas déranger les graines fraîchement semées, je mouille le terreau avant et sans excès !
Vient le moment du véritable semis : il faut bien disperser les graines qu’il serait difficile à repiquer si elles levaient trop dru. On finit par recouvrir les graines avec du terreau spécial semis en fonction de la grosseur des graines, ou selon les recommandations du paquet. Certaines graines lèvent mieux à la surface du terreau, d’autres enfouies.
Il est ensuite hautement recommandé d’étiqueter les petits bacs avec le nom de la plante et la date du semis. Bien qu’on puisse reconnaître certaines plantes dés la levée, il est plus prudent de les noter, et la date vous permettra de voir depuis quand rien ne se passe pour éventuellement ressemer !
Une fois refermées, ces mini-serres maintiennent l’humidité, et placées dans un endroit clair et ensoleillé, il se formera de la condensation. En tapotant sur les couvercles on peut faire tomber une petite pluie et vérifier en même temps si les plantules lèvent.
Cette année, je tente un semis d’Eryngium giganteum ‘Miss Willmott’s Ghost’, un magnifique chardon argenté, dans une couche de sable. Sa levée est capricieuse et longue, et les instructions sur le paquet sont complexes (divers allers-retours entre frigo et rebord de fenêtre, entre autres…).

Mais je le tente en connaissance de cause, ce qui n’a pas toujours été le cas. J’ai semé en vain d’innombrables paquets de graines parce que je ne vérifiais pas les conditions de germination avant. C’est grâce au catalogue du grainetier anglais Thompson & Morgan qui donne une clef de difficulté du semis que j’évalue à présent « les risques ».
Les mini-serres conviennent très bien aux semis de fleurs que je repique individuellement plus tard. Les sauges nemerosa ‘New dimension rose’ ont été parmi les plus rapides à lever. Au bout de quelques jours, on a la satisfaction de voir sortir leur premières feuilles.
Si on assure les soins « après-levée »- arrosages, repiquages, transplantations au jardin – on verra se transformer les minuscules plantules en la belle promesse du catalogue. Et nous voilà déjà un pas plus près de notre jardin de rêve…
Très bonne idée les pois de senteur, magnifique.
C’est avec beaucoup de plaisir que nous retrouvons votre blog empli de poésie, de couleurs, de vie… et d astuces…….
Une très belle réalisation qui semble faire le bonheur de tous.
Merci
Merci beaucoup, Claudie, pour ce gentil compliment. Tout le plaisir est pour moi, jardiner c’est partager…
Super blog que je suis maintenant régulièrement.Cet Eryngium me tente également beaucoup.Pouvez vous nous dire la clef de sa réussite ? Merci
Merci de suivre mon blog, Maryse. Pour l’instant, rien ne se passe pour l’eryngium, mais il part au frigo pour deux semaines. Je vous tiens au courant!