La fête est finie…

Un bouquet de fin d’étéltaj-bouquetfindete

Les jardins du Perche ont été durement éprouvés par les conditions météorologiques extrêmes cette année. Des pluies diluviennes en début d’été et puis plus une goutte pendant des mois, ce n’est pas la bonne recette pour de beaux parterres fleuris aux floraisons abondantes et prolongées. Rarement, mon jardin de fleurs a été aussi…moche, osons le dire !

Maintenant que l’été touche à sa fin, il y a pourtant quelques survivants qu’il faudra garder à l’œil, si le climat continuait a se moquer des sceptiques.
La grande gagnante dans la catégorie « résiste à tout » est sans conteste l’Alcalthaea ‘Parkallee’. Un croisement entre la guimauve en arbre et la rose trémière, je l’avais plantée dans une prairie expérimentale il y a quelques années, expérience qui a lamentablement échouée sous l’épaisse couche d’herbes indigènes. L’Alcalthaea était la seule rescapée parmi les dizaines de vivaces réputées increvables. ltaj-alcalthaeaparkallee
Ses délicates fleurs crème, teintées de rose dès qu’il fait plus froid, dissimulent une robustesse à toute épreuve. Tondue à ras à deux reprises, déplacée puis arrachée par mégarde et vaguement replantée au talon de ma botte, elle a poussé à un mètre quatre-vingt, couverte de fleurs depuis des semaines sans le moindre arrosage ! Et si ce n’était pas encore assez, elle tient très bien en vase, en produisant parfois des racines dans l’eau. Avec un peu d’habileté, on peut ainsi la bouturer.

ltaj-symphoricarpusalbus
Les jolies boules blanches du Symphoricarpus albus se prêtent également très bien à la confection de bouquets, alors que je ne peux recommander d’en planter au jardin. Ce buisson est terriblement envahissant par drageonnement. Je me bats en permanence avec une vieille haie de symphorine en essayant de l’empêcher de se répandre dans les parterres alentour. Et puis les baies sont souvent clairsemées et tachées de marron, bref, je tolère tout juste la présence de cet arbuste pour les quelques tiges à mettre en vase.

ltaj-verbascumchaixiialbum
Il en va tout autrement de cette molène blanche à cœur mauve que j’encourage à se ressemer au jardin blanc. Verbascum chaixii ‘Album’ de son nom savant, a également très bien résisté à la sécheresse, probablement grâce à sa racine pivotante. Ses inflorescences en forme de candélabre apportent un élément vertical, intéressant au jardin comme dans un bouquet.

Les autres épis du bouquet proviennent de salicaires communes défleuries. Poussant le long de la route, elles font partie d’une communauté de plantes sauvages digne des plus beaux parterres de la mouvance « Dutch wave », style de plantations inspiré par la nature. En comparant la végétation de cette année avec celle décrite dans « Un pied dans le fossé » en septembre dernier, le constat est le même qu’au jardin: les plantes sont moins belles, moins fleuries et moins nombreuses.

Fossé fleuri en 2015
Fossé fleuri en 2015

Au même endroit, j’ai aussi cueilli quelques reines des prés pour ma composition florale. Ses fleurs crèmes vaporeuses agrémentent le tout de leur doux parfum de miel.

Panicum 'Shenandoah' et arroche rouge défleurie

La graminée qui se faufile entre fleurs, baies et épis s’appelle Panicum virgatum ‘Shenandoah’. Outre ses élégantes inflorescences bordeaux foncé en été, elle possède un feuillage qui passe du vert tendre au plus saturé puis au rouge lie de vin à la fin de l’automne. Une vraie beauté qui dure !
‘Shenandoah’ n’a eu aucun problème avec le manque d’eau mais supporte aussi une inondation passagère, selon les descriptions des pépiniéristes. Elle répond donc au défi de conditions extrêmes que je redoute pour mon jardin : les pieds dans l’eau pendant une moitié de l’année, et du « béton » sec le reste du temps.

Mon bouquet me rappelle ainsi qu’il y aura des plantes adaptées et adaptables à l’avenir, à rapporter à la maison en toute saison…

ltaj-bouquetdetail

 

2 réflexions sur “La fête est finie…

  1. je vois que les pbs de changements climatique ne sont pas que chez moi au Laos mais aussi dans le perche , mousson qui arrive avec du retard, fortes pluies puis
    secheresse au milieu de la mousson . Ici c’est la production de riz qui en patit.. pas de soucins je vais m’occuper du changement climatique…….

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