…au tournesol
A la recherche de fleurs pour un petit vase en zinc, mon regard tombe sur quelques maigres tiges de tournesols qui ont résisté à la sécheresse des derniers mois. Leur floraison était modeste et les pétales désormais tombés, laissant de petites têtes marrons bordées de sépales verts en couronne. Même défleuris, ils avaient gardé cette gaieté propre à leur genre, m’invitant à composer un petit bouquet d’automne autour d’eux.
‘Velvet Queen’ est une variété d’Helianthus annuus’ aux magnifiques fleurs rouges bordeaux à centre presque noir d’une quinzaine de centimètres de diamètre et poussant jusqu’à deux mètres cinquante de haut. D’un bel effet au fond d’un parterre comme en vase, je l’ai utilisée dans le bouquet qui se ressème. Mais sans les pétales veloutés, c’est le contraste entre le disque floral sombre et le calice vert clair qui m’intéresse pour mon bouquet.
Une autre composante également utilisée dans le bouquet qui se ressème et qui fleurit sans relâche depuis le mois de juin est la verveine de Buenos-Aires. C’est une plante originaire d’Amérique du Sud qui survit dans nos régions fraîches si elle pousse dans un sol léger et drainant où elle se ressème abondamment. Des pompons de toutes petites fleurs bleues violacées sont portées par des tiges hautes et raides. Au jardin, elle nous gratifie de surcroît avec un ballet incessant d’abeilles et de papillons. En vase, le fait que quelques-unes des minuscules fleurs se détachent au fil des jours n’enlève rien à la très bonne tenue de l’ensemble. S’il y a une fleur emblématique de l’automne, c’est bien l’aster. Avec une large palette de couleurs il égaie nos plate-bandes de septembre à décembre. L’aster pringlei ‘Monte Cassino’ avec sa myriade de fleurs blanches est également apprécié par les fleuristes pour sa très longue tenue en vase. Dans ma composition, l’effet vapeur des petites fleurs contraste bien avec les « grosses têtes » des tournesols.
Autre aster étonnant : ‘Ann Leys’ est une nouvelle variété aux fleurs très doubles en pompons couleur lie de vin. Comme tous les aster, il affectionne un sol drainant mais pousse assez bien dans un endroit plutôt lourd et humide chez moi. Il fait d’ailleurs partie du catalogue de la pépinière d’acclimatation Ellebore située dans le Perche avec des conditions de sol semblables à celles de mon jardin.
A part sa beauté étrange, ‘Ann Leys’ nous offre une longévité de fleur coupée incroyable. Dans l’une de mes compositions, il tient depuis quatre semaines alors que le reste des végétaux s’est transformé en bouquet sec malgré lui.
Je suis ma devise « pas d’arrangement de fleurs sans graminées ». Surtout quand il s’agit d’une telle beauté graphique que Chasmanthium latifolium. Cette graminée originaire du Sud-Est des Etats-Unis se cultive au soleil ou à mi-ombre dans un sol frais et léger. Dans ma terre percheronne, il peine un peu à s’installer, mais au bout de trois ans sa touffe commence à prendre de l’ampleur. Tout comme les autres membres de cette communauté végétale éphémère, Chasmanthium sait se tenir en vase. En le séchant, il pourra probablement se garder indéfiniment.
Ce qui n’est évidemment pas le cas du bouquet d’automne. Mais tout en montrant quelques signes de flétrissement et de fatigue après une semaine, il reste joli à regarder en me rappelant des jours ensoleillés.
Un bien beau bouquet d’automne ! Je ne connaissais pas cette variété d’Aster ‘Ann Leys’, très jolie cette teinte !
Merci, Cherry, en effet ‘Ann Leys’ est très belle et pousse sans problème!
l’art floral,…..merci « Herr professor j’ai beaucoup apprécié Bises
Chanceuse qui réussie à ne pas perdre l’aster monte cassino!
Bravo au photographe !!!
Quel œil et quel talent de composition…
So schön kann eine alte Zinnvase aussehen! Es kommt halt auch bei Vasen auf den Inhalt an und dieses Arrangement ist bezaubernd. Liebe Grüsse Eva